Des représentants du World Wide Web Consortium (W3C) étaient à Paris pour leur première présentation à la presse française du standard HTML 5. Un ensemble de technologies à même de refaçonner, à terme, la façon dont on utilise le Web au quotidien.
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Une révolution en douceur est en cours dans nos navigateurs, et 01net. a pu rencontrer ce mercredi matin, 7 avril, ceux qui y travaillent au quotidien. Notamment Philippe Le Hégaret, directeur du domaine interaction au World Wide Web Consortium (W3C) – l'organisation chargée de développer les standards du Web –, qui a détaillé pour nous les enjeux du passage à HTML 5, à l'étude depuis déjà trois ans au W3C.
HTML 5, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Car, derrière ce sigle, qui désigne un nouveau langage de balisage des pages Web, se cachent une foule d'autres technologies aux noms parfois encore plus nébuleux pour le béotien, comme CSS 4, WebGL, Indexed Database ou File API. Même si elles sont encore obscures, certaines de ces technos changeront sans doute radicalement notre façon d'utiliser le Web, que ce soit sur ordinateur ou sur téléphone mobile.
Afin de vous faire découvrir ce que HTML 5 apportera concrètement dans l'avenir, 01net. vous propose de vous montrer les applications Web de demain en images, avec des liens vers des démos très parlantes. Attention, tout de même, la plupart d'entres elles réclament des navigateurs récents et parfois différents !
Une révolution, mais pas avant cinq à sept ans
Même si les navigateurs modernes, y compris la préversion d'Internet Explorer (IE) 9, intègrent déjà certaines de ces technologies, il ne faudra pas compter bénéficier réellement des avantages de HTML 5 avant quelques années. « Nous parlons ici du Web dans cinq à sept ans », prédit M. Le Hégaret, directeur du domaine interaction au W3C.
La faute à qui ? D'abord aux navigateurs, qui ne respectent justement pas ces nouveaux standards : « La raison principale de ce délai, c'est la vieillesse de certains navigateurs. Avant qu'IE 6, 7 et 8 ne soient plus utilisés, de l'eau aura coulé sous les ponts. »
Et il y a aussi évidemment une dimension politique : difficile de trouver le consensus quand on sait que, parmi les 329 membres du W3C, on compte l'ensemble des géants de la Silicon Valley ainsi que les plus grands instituts de recherche et universités du monde… Des organisations qui n'ont pas toutes le même point de vue sur l'évolution du Web. Sans parler du travail de titan nécessaire pour définir et corriger ces technologies.